Publication

Reflexions et commentaires de M-A. Martin, Membre de l’Académie de l’Eau, sur les COP22, CMP12, et CMA1 à Marrakech

Cette Conférence des Parties dite de l’action a été marquée, d’une part par le travail rigoureux sur tous les points de l’agenda initial dans le cadre de  la coprésidence franco-marocaine dans l’esprit de l’Accord de Paris signé en décembre 2015, entré en vigueur le 4 novembre 2016 et, d’autre part par un extraordinaire foisonnement d’idées et de propositions venant des acteurs non étatiques.

Cependant, on peut regretter la modestie de certaines avancées concrètes face à l’urgence des changements nécessaires pour rester dans le cadre du budget  des gaz à effet de serre  de la planète, «   L’atmosphère est comme une bouteille presque pleine que l’on continue à remplir. Si on continue comme ça pendant 20 ans, on ne pourra pas rester sous le seuil des 2°C » de réchauffement » a  rappelé le climatologue Hervé Le Treut.

Le Maroc a très bien géré le déroulement de la conférence et affirmé son  leadership. La tenue de cette COP dans un pays ami, africain, méditerranéen et francophone a facilité les échanges très souvent convergents avec les  stratégies portées par la France.

Même si l’élection d’un nouveau président des Etats Unis d’Amérique suscite beaucoup d’inquiétude pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris, la réaffirmation partagée par tous de l’irréversibilité de l’Accord et  les positions finales prises à haut niveau par la Chine, les pays du groupe de 77  en particulier et aussi l’Europe en faveur de la mise en œuvre de l’Accord sont positives pour la suite.

Il reste néanmoins un grand écart encore entre les engagements des contributions déterminées au niveau national actuels et les + 2°C, cible de l’horizon  2100,  ainsi que des incertitudes sur les moyens financiers  nécessaires et leur comptabilisation pour mettre en œuvre les politiques liées au scénario ambitieux RCP2.6  du 5ème rapport d’évaluation (AR5) du GIEC.

Autres articles