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Article de notre collègue Monique Barbut, Sec. Exé. Convention de lutte contre la désertification, et de Nicolas Hulot « Les Echos »

Signalé dans « Les  Echos » du 30.10.15,  un article « Réhabilitons les terres pour combattre le changement climatique » de notre collègue Monique Barbut et de Nicolas Hulo

En 2050, la planète devra nourrir 9,5 milliards d’individus. Cela augmentera la pression sur les ressources naturelles, déjà exacerbée par le changement climatique avec une chute prévue de 2 % de la production agricole par décennie à venir. Les populations les plus pauvres, dont la survie dépend directement des ressources agraires, seront frappées le plus sévèrement. Le changement des méthodes de gestion des terres, l’agriculture et la dégradation des sols sont déjà responsables de 25 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Un changement des pratiques est indispensable pour les réduire. Ces émissions pourraient aussi être compensées en accroissant de 0,4 % par an, la matière organique stockée dans le sol. La restauration des sols dégradés, notamment des zones humides, nous engagerait dans cette voie. Réhabiliter 12 millions ha/an pendant dix ans permettrait de séquestrer jusqu’à 3 GtCO2eq/an en 2030, soit 30 % de l’effort à faire pour nous remettre sur la trajectoire des 2 °C au vu des engagements actuels des Etats. En outre, l’utilisation de méthodes traditionnelles permettrait de maintenir des coûts de réhabilitation à des niveaux bas (20 euros/tCO2). Ce serait un investissement simple, intelligent et rentable qui créerait des emplois locaux, tout en assurant sécurité sociale et politique, et en limitant le flot de migrations forcées. Est-il concevable de ne pas mettre ce sujet sur la table de façon sérieuse à Paris ?
Osons imaginer un héritage qui tiendra ses promesses dans la lutte contre le changement climatique et la survie de l’humanité.

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